En effet, pour la NASA, le moindre microbe qui reste dans les rouages d’un robot peut avoir des conséquences graves. Les micro-organismes peuvent soit contaminer les échantillons qu’on a collecté sur une planète lointaine, rendant un voyage à plusieurs centaines de millions de dollars totalement inutile. Mais, c’est peut-être plus grave, ces micro-organismes pourraient aimer leur nouveau milieu, et s’y multiplier, le dénaturant totalement (et tuant peut-être la vie locale).
SRR (Sample Return Rover) est un projet de la NASA, incluant 3 robots qui travaillent ensemble. Deux d’entre eux (SRR2K) s’ancrent en haut d’une pente, pendant que le troisième, SRR, ou Cliffbot, descend la pente, accroché aux deux premiers par des filins, ce qui lui permet d’évoluer sur des pentes jusqu’à 85° ! Les premières versions du rover datent de 2000.
La NASA a développé un tout nouveau protocole de nettoyage, destiné à nettoyer parfaitement les robots prévus pour partir dans l’espace. Le protocole comporte 7 étapes, et utilise notamment de l’eau distillée, du peroxyde d’hydrogène (plus communément appelée eau oxygénée), et des écouvillons (des sortes de cotons-tiges). Il permet, selon eux, de nettoyer parfaitement toutes les pièces sans oublier la moindre petite bête microscopique. L’efficacité de la procédure a été testée dans le grand nord en utilisant ce robot, sur les îles de Svalbard, en Norvège. En effet, le froid extrême fait de cet endroit une zone pratiquement stérile. Mission accomplie, selon la NASA, Cliffbot était resté tout propre !