Certains amis des animaux vont probablement hurler à la maltraitance d’animaux. Ou pas, car un gros scarabée, c’est quand même moins mignon qu’un bébé phoque. Ces chercheurs américains travaillent sur un projet étonnant : brancher sur le système nerveux d’insectes vivants, des appareils permettant de les commander à distance et ainsi, de les utiliser comme drones volants. Ou pour accéder à des endroits innaccessibles à un humain. Ce projet est financé par la DARPA, département recherche et développement de l’armée américaine.
Les progrès accomplis sont étonnants. Les chercheurs ont branché des électrodes sur les nerfs optiques de ce gros insecte volant. Des électrodes sont aussi implantées sur certains muscles de l’insecte, afin de les stimuler sur commande. Attaché sur son dos, se trouve le circuit de réception radio. Grâce à ce système, il est possible de faire décoller ou atterrir l’insecte, mais aussi de le faire tourner à gauche ou à droite ! Le chercheur ne fait qu’envoyer un ordre lorsque c’est nécessaire (tourner à droite par exemple), puis la stimulation s’arrête. L’insecte continue alors à faire tout seul ce qu’il sait le mieux faire, voler.
Les avantages de l’utilisation d’un insecte vivant sont évidents : il sait déjà voler, décoller, atterrir de lui-même. Il peut même par exemple atterrir le plus naturellement du monde sur un mur vertical, ce qui serait extrèmement difficile à programmer pour un drone mécanique. Un insecte peut transporter à peu près 30% de son poids sur son dos, ce qui dans notre exemple, permettrait d’emporter une charge utile d’environ 2,5g. La difficulté est donc de miniaturiser suffisamment l’équipement pour pouvoir en faire une application utile.